Je suis très préoccupée par ce qui se passe dans mon pays, l'économie va être grièvement touchée et l'année 2015 sera catastrophique. Le but des terroristes, qui était d'effrayer les étrangers, est atteint », lance Hanane, la trentaine, résidante en Italie, actuellement en visite familiale à Tunis. Elle s'est rendue devant le Musée du Bardo, mercredi 18 mars, espérant en savoir plus sur l'attaque qui a fait au moins 19 morts plus tôt dans la journée
Aux alentours de 17 h 30, plus d'une centaine de personnes se sont spontanément rassemblées sur les lieux du drame. Les forces de l'ordre sont déployées en grand nombre à l'intérieur et à l'extérieur du musée. Les derniers véhicules des forces anti-terroristes et ambulances quittent les lieux. Puis, les forces de l'ordre évacuent le périmètre en attendant l'arrivée des députés, qui empruntent la même entrée que celle du musée et se réunissent pour une séance plénière extraordinaire à 20 h 30 à l'Assemblée nationale constituante.
« Le dernier gouvernement a laissé faire le terrorisme et la situation s'est graduellement dégradée. Je suis venue devant le musée pour soutenir le nouveau gouvernement et le président Béji Caïd Essebsi. C'est un coup dur pour le pays, juste après les élections
Loin de là, devant le théâtre municipal, une centaine de personnes scandant « Unité nationale contre la menace terroriste » se sont rassemblées à partir de 16 heures. Certains répondaient à l'appel de différentes organisations comme l'Union générale tunisienne du travail (UGTT), principale centrale syndicale de Tunisie, ou le Forum social mondial, d'autres à celui du parti Ennahda, lancé sur les réseaux sociaux.
Mohamed Saida, 20 ans, a répondu à l'appel. Il est venu soutenir les forces de l'ordre et l'armée tunisienne dans sa lutte contre le terrorisme. « Nous avons beaucoup de contrôles d'identité dernièrement et c'est une bonne chose pour notre sécurité, mais je pense que cet événement aura surtout des conséquences sur le tourisme